Comment réduire l’utilisation des antibiotiques en élevage bovin
L’utilisation des antibiotiques est très répandue, avec certains usages qui pourraient être évités. Comment réduire l’utilisation des antibiotiques pour les bovins sans pénaliser ou mettre en péril leur santé ? Deux axes majeurs sont à explorer : les traitements systématiques et les usages répétés à visée curative.
Quels sont les usages systématiques que l’on peut éviter ?
En prévention des mammites au tarissement des bovins laitiers
- Guérir les quartiers infectés
- Prévenir l’infection des quartiers sains.
Si la guérison au tarissement des mammites subcliniques passe quasi systématiquement par l’utilisation des antibiotiques, la prévention des nouvelles infections peut être atteinte par d’autres méthodes :
- Gestion rigoureuse de l’hygiène du logement des vaches taries ainsi qu’au moment du vêlage
- Utilisation d’obturateurs de trayons
La principale difficulté du tarissement sélectif repose sur le choix des animaux effectivement sains pour ne pas leur administrer d’antibiotiques.
La première étape consiste à choisir les vaches probablement saines grâce aux critères établis par l’Institut de l’Elevage. Pour plus de sécurité, une deuxième étape consiste à réaliser une analyse fine et plus complète à l’échelle du quartier, grâce à Bioteck Lait
En prévention des troubles respiratoires des jeunes bovins
- Adaptation du bâtiment à la saison ou à l’âge des animaux
- Gestion rigoureuse de l’hygiène du logement
- Vaccination des animaux à risque ou achetés
La mise en place de ces mesures pouvant être contraignante, un audit d’élevage permet de cibler les mesures de maîtrise les plus adaptées à votre exploitation.
Quels sont usages curatifs / thérapeutiques que l’on peut diminuer ?
En ce qui concerne les mammites, les chances de guérison après 2 traitements sont équivalentes avec ou sans antibiotiques. Pour les pathologies respiratoires, la carrière de l’animal sera très fortement pénalisée au-delà de 2 traitements.
Pour chacun de ces cas, l’utilisation d’antibiotiques représentera une dépense supplémentaire avec de faibles bénéfices attendus. Le risque de résidus, d’antibiorésistance mais aussi de propagation de la maladie doivent être pris en compte avant toute décision.
Que pensez-vous de miser sur le préventif, pour que les animaux ne tombent pas malades ?
Moins de frais vétérinaires, moins de risques de résidus, un allongement de la carrière des animaux, moins de temps de travail et moins de risque d’antibiorésistance…
En général, pour 1€ investi dans le préventif, le retour sur investissement est de l’ordre de 3€.
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